Notre pratique se tourne vers l’efficacité des techniques par le développement des énergies. Cette énergie mobilisée par la respiration permet de progresser toute sa vie au sein du karate-dô alors même que la force physique diminue.
Dès l’échauffement, l’accent est mis sur cette respiration. Les mouvements se vivent amples, continus et sans heurts. Puis l’accent est mis sur l’équilibre et la maîtrise de son centre de gravité. Enfin la montée en intensité passe par la recherche de kimé. La progressivité et la connaissance de ses propres limites physiques sont les clés pour monter en énergie et éviter les blessures.
Le travail du Kihon en ligne ou en rotation est un travail individuel, solitaire dans l’esprit. Il est idéal pour le placement du corps, la vitesse d’exécution et la précision du geste. Du plus simple geste au plus complexe enchaînement, l’intensité doit être la même. Nous ne parlons pas forcément d’intensité musculaire mais d’intensité de concentration dans le but d’améliorer à chaque fois la technique demandée.
Les exercices de réflexes servent dans le karaté et dans la vie de tous les jours. A deux, face à face, il faut s’habituer à voir l’ensemble du corps du partenaire afin de réagir au mieux à l’attaque par des gestes simples mais efficaces.
Le kumité à deux ou à trois teste la concentration, la gestion du stress, le placement et la pertinence de la contre-attaque, de l’esquive ou de l’attaque dans l’attaque. Il ne peut être pratiqué efficacement et en forte intensité qu’à la condition qu’il soit maîtrisé à vitesse réduite. Il se décline en travail très codifié, en liberté ou en self-défense contre arme.
Le Makiwara portatif sert à tester nos frappes de poings et le partenaire nous guide par son ressenti. L’attention sera à porter sur le kimé de fin de mouvement et le relâchement du corps.
La répétition des kata est importante, il est la forme fondamentale à toujours pratiquer. Beaucoup d’éléments s’y trouvent et d’autres s’y cachent. Le professeur peut le travailler globalement ou le décortiquer point par point en insistant sur des détails clés mais le pratiquant fait le plus grand travail en étudiant profondément, en recherchant seul. Le kumite-kata puis le bunkaï donne de la hauteur et aide à la compréhension du geste.
Dans tous les domaines de notre pratique une pensée globale prédomine ; la volonté du souffle comme moteur et la volonté d’une étude sincère.
Le travail au ralenti est primordial pour réussir à pleine vitesse sans se blesser. Nous pratiquons principalement comme suit ; sur 10 techniques effectuées, 5 seront pratiquées avec une attention particulière sur le placement et réalisées lentement, 3 à vitesse modérée et 2 à pleine vitesse.