Pierre
J’ai commencé le Karaté à l’âge adulte. Les débuts ne m’ont pas réussi : le premier club dans lequel j’ai été licencié dispensait un enseignement que j’ai trouvé très scolaire, tout en force. Je me sentais épuisé à la fin de chaque entraînement, cela ne m’a pas plu. J’ai arrêté au bout d’un an, ne comprenant pas les finalités de la pratique. Quelques années plus tard, vivant à Paris, j’ai souhaité retrouver une activité physique complète et orientée santé : j’ai pratiqué le Tai-chi pendant trois ans avec un professeur de haut niveau, qui vient du monde des arts martiaux. Ce professeur est ensuite revenu à sa pratique d’origine et nous a fait débuter en Karaté à sa manière (style Wado-Ryu). Cette fois, grâce à l’expérience précédente du Tai-chi, j’ai pu commencer à comprendre par la pratique certains fondamentaux communs aux différents arts martiaux, comme l’indissociabilité du souffle et du mouvement. En arrivant sur Nantes fin 2016, j’ai cherché un club de Karaté qui me permettrait de continuer à pratiquer dans un style traditionnel, alliant à la fois recherche d’efficacité et augmentation du capital santé. J’ai trouvé exactement ce que je cherchais au Seibukan Karaté Club, avec l’enseignement de René Guillot et de Laurent Gouzien. Je suis donc reparti de zéro sur du Karaté de style Shotokan (Senseï Kase). Ma progression, nourrie de mes expériences passées, s’est depuis développée à son rythme, de façon sûre et structurée. J’aime aujourd’hui me rendre compte quand j’ai passé un seuil dans ma pratique après une longue période d’apparente stagnation, et voir qu’ensuite il me reste encore une marge de progression infinie. J’aime constater que mon Karaté d’aujourd’hui (et avec lui ma condition physique et morale) est meilleur que celui d’hier, mais certainement moins bon que celui de demain. Inscrire ma pratique dans le temps long m’apporte beaucoup de joie et de sérénité.
